Wicker Man a bien occupé notre inter-saison 2017-2018… Il faut dire que le parc britannique Alton Towers est habitué à nous proposer de la grande qualité, surtout quand il s’agit d’un « Secret Weapon« , qui est pour rappel le nom de code donné par le parc depuis des décennies pour ses gros projets : Nemesis, Air/Galactica, Oblivion, Thirteen, The Smiler sont tous des Secret Weapons

Le petit dernier de la famille, c’est donc le wooden GCI Wicker Man, qui a remplacé le parcours de bûches sur un joli terrain vallonné. Le problème quand on est un Secret Weapon, c’est qu’il faut assurer derrière car forcément, les attentes sont élevées…

Wicker Man, alias Secret Weapon 8

Alors donc, attardons-nous sur Wicker Man, et le parcours du combattant qu’il faut traverser pour pouvoir le rider.
Car oui, le coaster tombe en panne…souvent. C’est un fait : 4 fois le jour où nous étions au parc, dont une ouverture retardée à 11h pour cause de dysfonctionnements. Difficile de comprendre ce qui peut bien provoquer autant d’avaries sur un simple wooden GCI comme il en existe tant dans le monde.
La deuxième épreuve, c’est la file d’attente : le coaster a beau tourner à 3 trains le plus souvent, et n’être pas bien long…il est populaire ! Et la file est organisée de telle sorte qu’elle semble ne jamais finir : impossible d’en anticiper la longueur quand on ne l’a jamais parcourue.

Avant d’arriver au quai, on passe obligatoirement par une consigne où on échange nos sacs contre un petit bracelet. Pratique ? Peut-être mais…ça ajoute une nouvelle file d’attente, d’autant plus qu’il faudra la refaire lors de la sortie de l’attraction. Wicker Man, l’attraction où on attend même après le ride…

Et quand on croit arriver au bout, on nous impose un preshow pas forcément terrible avec quelques effets boom-booms et un mapping comme c’est tant à la mode, imitant des effets de flammes sur une structure en bois. En gros, le message c’est qu’on sera servis en sacrifice. Oui, car le thème de l’attraction, ce sont les rites que perpétraient les druides celtes dans cette région, avant même tout contact avec Rome : de grosses structures en bois à l’effigie des dieux étaient montés puis brûlés….avec des gens dedans ! Oui oui, il s’agissait donc de sacrifices humains pour des dieux.
D’ailleurs, The Wicker Man, c’est aussi un film d’horreur culte, réalisé en 1973 et avec notamment Christopher Lee (dont il disait que c’était son meilleur film, sur les 275 qu’il a tournés, alors excusez du peu…).

Je ferme la parenthèse France Culture et on reprend notre chemin, après avoir compris grâce au preshow que cette fois, c’étaient nous les futurs sacrifiés.

Bon allez, une fois tout ceci derrière nous, on peut s’attarder sur le coaster en lui-même. Une fois le train sorti de gare, on commence par un demi-tour et un passage dans un petit bâtiment enfumé, qui sent le feu de bois avec quelques effets rougeoyants, puis on s’engage dans le lift.

AH, le fameux lift en deux temps, avec un jolie cassure d’inclinaison en plein milieu ! Il aura fait parler celui-ci : launch surprise dans la seconde partie ? Eh non, raté. Juste un lift en deux temps. Bon, en grimpant là haut, on peut voir tout le parcours du coaster, et c’est vrai qu’un terrain wooden qui s’entrelace comme ça, c’est super joli !

Allez, on enchaîne, et on file dans la drop ! Si on peut appeler ça une drop, puisqu’on descend légèrement sur le côté, en virage, sur la moitié de la hauteur et ensuite seulement on plonge sur quelques malheureux mètres restants. Allez, pas grave ! La vitesse est plutôt bonne, ça vibre pas (encore heureux vu que c’est tout neuf) et on enchaîne des virages plutôt sympas au ras du terrain.

À deux reprises, on passe dans la structure du Wicker Man, avec ses effets de feu (des écrans LED dissimulés…mais quand même assez visibles) et ses buses à vapeur d’eau pour imiter la fumée. Par contre, ce qui est vachement bien foutu, c’est que la structure a un visage de chaque côté : un animal à cornes au recto, et un visage d’homme au verso.

Bref, après quelques virages, on remonte un peu dans la partie haute du terrain (d’ailleurs on entend bien l’anti-rollback quand le train passe), et on a……..un virage à plat !!! Oui oui, sérieux, il y a un virage à plat en plein milieu du parcours. Alors il n’est violent hein, vu à la vitesse faible à laquelle il est pris, mais enfin c’est un peu étonnant tout de même.

On repart ensuite avec une mini-drop dans le Wicker Man, deux trois virages à vitesse moyenne et hop, freins de fin de parcours ! On entre dans un dernier tunnel en bois, tout noir, et on attend gentiment notre tour pour entrer en gare et débarquer.

 

Alors que penser de Wicker Man ?! Eh bien c’est compliqué et c’est là qu’on doit parler de la notion d’attente de la part du public (tout comme au cinéma d’ailleurs…). Le plus souvent, on juge par rapport à ce qu’on attend d’un produit… C’est la raison pour laquelle de petits coasters dont on n’attendait rien sont parfois sur-notés, grâce à l’effet de surprise, alors que de gros coasters qui s’avèrent être décevants se retrouvent avec de tout petits scores. C’est comme ça, c’est humain. Donc forcément, quand on se dit que Wicker Man est un Secret Weapon, que c’est LE wooden dont on parle depuis des années à Alton Towers, bah on est forcément un peu déçus…

Pour rester le plus objectif possible, le mieux est de dire qu’Alton Towers sait gérer les ambiances : le ride est beau, la musique signée IMAScore fait que la zone est bien mystérieuse, le preshow sert l’histoire, les trains sont bien foutus et jolis, la structure est impressionnante. Après, c’est au niveau du parcours que ça pêche : peu de hauteur, peu de descentes en lignes droites, peu de sensations de grosse vitesse comme GCI nous y avait habitués, un virage à plat qui casse un peu le rythme en plein milieu et puis, c’est un peu court quoi… C’est donc un bon coaster, à n’en pas douter, mais qui souffre clairement de son attente démesurée (et les 120 minutes d’attente, voire plus, toute la journée, prouvent bien que les visiteurs le voulaient leur wooden à Alton Towers !).

Les +

  • Thématisation et vraie ambiance de la zone
  • Quelques légers floatings
  • Pas de vibrations

Les –

  • Pas de vraie drop
  • Manque de vitesse
  • Temps morts
  • Trop court

On finit par une petit on-ride sous la brume (bah oui…) :

Pour voir d’autres avis, rendez-vous sur la fiche Wicker Man sur Captain Coaster !

BenJ
Juillet 2018