Le groupe Looping aime les défis. Fondé par Laurent BRULOY en 2011, le groupe gère aujourd’hui 14 parcs recouvrant 4 divisions (parcs d’attractions, zoologiques, aquatiques et miniatures), répartis sur 7 pays. Chiffre d’affaire annuel total ? Environ 85 millions d’euros, pour 3,6 millions de visiteurs sur l’ensemble des sites du groupe.
La Mer de Sable est l’un d’entre eux, et c’est pour découvrir ses nouveautés 2018 que le parc nous avait convié ce matin à un petit-déjeuner, au sein des locaux du groupe.
Le groupe Looping : des parcs à forte identité.
Le positionnement du groupe est clair, assumé et mesuré : il veut s’ériger comme le « leader des parcs régionaux en Europe ». Pas d’ambition démesurée (qui s’avère souvent destructrice pour les parcs), mais une simple volonté de faire les choses le plus intelligemment possible, à son échelle.
Les parcs du groupe, selon Laurent BRULOY, possèdent trois caractéristiques communes :
- ce sont des parcs de taille régionale, à fort ancrage local.
- si leur thématisation peut être une piste d’amélioration, leurs cadres naturels est leur premier atout.
- ils présentent tous un avantage compétitif certain (100€ de tickets d’entrée ou moins pour une famille de 4 personnes…)
Le premier point est probablement celui qui pose le plus de problème : comment réinventer des parcs malmenés par le temps, parfois délaissés, tout en conservant leurs fortes identités (celle de Bagatelle, ou de la Mer de Sable, pour ne citer qu’eux ?). En somme, comment procurer aux nouvelles générations des émotions renouvelées tout en rappelant aux parents, en filigrane, ce qu’ils ont aimé lors de leurs visites dans ces mêmes parcs ? Tel est le défi auquel doit tout particulièrement faire face la Mer de Sable.
Situé à 45 minutes de Paris, ce site naturel exceptionnel est le lieu d’accueil du premier parc à thème français, ouvert en 1963. Mais le temps passe, et à force, on ne sait plus trop si les attractions si c’est le sable ou la poussière qui recouvre les attractions…
En cours de saison 2015, Looping reprend le parc d’Ermenonville. En 2016, il investit dans un Disk’O (Simoun), l’Aquasouk et une montagne russe pour enfants (Bandidos). La dynamique est lancée. En 2017, aux côtés de la celèbre Attaue du Train, un nouveau show (Willy West Show) s’installe dans le parc.
Les visiteurs suivent et reviennent petit à petit : de 330 000 visiteurs en 2015, le chiffre de fréquentation est de 350 000 à 2017.
Autre résultat marquant la saison dernière : celui d’Epouvantable Mer de Sable, premier événement Halloween du parc qui connaît un fort succès : en 10 jours, le parc reçoit 27 000 visiteurs.
En 2018 : Revolución en el parque.
Les nouveautés vont redoubler en 2018, avec un investissement total de 3 millions d’euros environ.
- Des gradins naturels, formés à partir du relief de la dune et de troncs de bois, seront installés pour offrir un autre point de vue à l’Attaque du Train. Ce spectacle plébiscité par le public sera d’ailleurs revu avec de nouveaux effets spéciaux.
- La thématique saharienne s’efface peu à peu pour laisser la place à une ambiance plus colorée – on s’en doutait un peu au vu des derniers investissements, c’est confirmé : le Mexique s’installe aux portes du désert. Un Pueblo aux bâtiments colorés ainsi qu’une Hacienda inviteront les visiteurs dès l’entrée du parc parc à s’immerger dans l’univers mexicain, avec comme nouveautés phares deux attractions, Tornado (Mexican Fiesta de Moser) et El Condor (un Wave Swinger de chez Zierer), qui culminera sur un temple aztèque de 9 mètres de haut.
Si ces attractions sont des classiques, le parc veut mettre l’accent sur les efforts de thématisation : « toutes nos futures attractions porteront désormais une thématique forte ».
- Forte demande de la part du public, une sandwicherie verra le jour dans cette même zone (Pocapepito), et la carte devrait rappeler quelques saveurs mexicaines…
Preuve de maturité et de long-termisme dans la réflexion du parc, les investissements vont aussi se concentrer sur ce qui est moins visible :
- Le calendrier d’ouverture par exemple a été complètement repensé. 2 soirées (ouverture jusqu’à 21h30) sont prévues les 21 Juillet et 11 Août, une nocturne avec feu d’artifice aura lieu le 13 Août, et l’événement Halloween, qui surfera sur le thème de La Fête des Morts, sera étendu sur une quinzaine de jours pour cette saison.
- Excellente nouvelle, enfin : des navettes de bus réservables en ligne seront expérimentées pour les WE de Juillet et Août. Elles seront composées d’un A/R par jour depuis Porte Maillot pour le moment, mais je suis persuadé que la demande va rapidement grandir.
En bref, vous l’aurez compris, une belle dynamique est enclenchée pour ce parc qu’il me tarde de découvrir pour de vrai. Les idées sont là, les projets sont mis en place petit à petit, avec souvent des phases de test and learn (comme c’est le cas pour les navettes), le tout avec bon goût et intelligence. C’est une stratégie vraiment réjouissante pour la suite.
La suite, justement, quelle est-elle ?
Un « major ride » en 2019.
Dès ses premières phrases, Laurent BRULOY a su nous parler : « en 2019, nous accueillerons ce qui, à l’échelle de la Mer de Sable, sera un major ride. La cible : une taille correspondant à un âge 6 à 7 ans minimum. »
Alors on a réfléchi à différentes hypothèses, auxquelles on nous répondra, sourire en coin, que cette nouveauté devrait « envoyer du bois »…
Autre hypothèse envisagée, au vu du succès des réservations de lodge du Zoo de la Flèche : des hébergements immersifs, qui pourraient notamment capitaliser sur l’existant, c’est à dire des cascadeurs et leurs montures. On sait à quel point les programmes de type « soigneur d’un jour », où « backstage et onstage s’entremêlent », sont à la mode. Pourquoi ne pas imaginer dès lors un petit stage intensif de cascade en compagnie des cavaliers du parc dans le cadre d’un séjour sur place ?
Tout cela est encore loin. Quoique : le plan d’investissement à 5 ans est d’ores et déjà acté…
Merci beaucoup à Emilie Sanson, Laurent Bruloy, Hervé Lux et Isabelle Cauët pour l’organisation de cet événement !