~ ARTICLE RÉDIGÉ PAR MATTHIEU ~

Dennis Janssen – Captain Coaster

Ride to Happiness by Tomorrowland est un roller coaster conçu dans les ateliers de Mack et c’est la nouveauté 2021 unique en Europe du parc belge Plopsaland de Panne. Unique, c’est le cas de le dire : aucun Xtreme Spinning coaster et aucun partenariat entre un festival et un parc d’attractions n’avait vu le jour auparavant en Europe. 

Un pari risqué pour Plopsaland…

Plopsaland est un parc d’attractions familial situé à proximité de la station balnéaire de Panne. Le parc appartient au Studio 100, compagnie cinématographique belge, à qui on doit notamment nos chères Maya l’Abeille et Heidi. Studio 100 possède plusieurs parcs d’attractions : Holiday Park, Plopsaqua & Plopsa Coo…

Alors que Walibi Belgium, principal concurrent belge de Plopsaland, annonce la sortie d’un Megacoaster Intamin (qui deviendra le célebre Kondaa) en 2017, Plopsaland doit lui aussi frapper un grand coup pour avancer ses pions dans la bataille des parcs Belge. C’est ainsi que le 17 août 2018, soit un an après l’annonce de Kondaa, Steve Van den Kerkhof, PDG des parcs Plopsa, tease le projet d’ériger de nouvelles montagnes russes spectaculaires « le successeur d’Anubis The Ride » à Plopsaland.

Cependant, aucune autre information n’a été dévoilée, ce qui est normal, étant donné que même lui ne savait pas encore ce qu’ils allaient construire. C’est un an plus tard, en août 2019, que notre cher Steve Van den Kerkhof, alors en voyage dans le Missouri, visite le parc d’attraction Silver Dollar City et s’intéresse à son coaster alors unique au monde : Time Traveler, un Xtreme Spinning Coaster. Ce type de coaster en Belgique ? Personne ne va y croire. C’est ce qu’il voulait et c’est ce qu’il aura.

Time Traveler à Silver Dollar City – 417mag

Le PDG de Plopsaland annonce alors une ouverture de son Xtreme Spinning Coaster pour une ouverture en 2022 au plus tôt. En octobre 2019, le projet est confirmé et les travaux peuvent commencer.

Plan de construction du coaster Ride to Happiness – Plopsaland

Cependant, une question subsiste : qu’est-ce qu’un projet pareil viendrait faire dans un parc d’attraction super familial qu’est Plopsaland de Panne ? Ce pari fou et cet investissement sera-t-il une réussite ou un échec ? Inutile de faire durer le suspense plus longtemps : à l’heure où vous lisez cet article, le roller coaster a officiellement ouvert ses portes au public depuis le 22 juillet ; bien que de chanceux riders ont eu l’occasion de profiter de Ride to Happiness en soft opening depuis le 1er juillet. C’était l’occasion de se procurer le “Certificate of Happiness” qui prouve que vous avez été l’un des premiers riders à inaugurer cette attraction.

Voici certains avis laissés sur Captain Coaster :

Un excellent roller coaster aux possibilités infinies…

Ride to Happiness est un Xtreme Spinning Coaster possédant deux zones de launch magnétiques, des bosses et des inversions. Les wagons des trains sont constitués de deux rangées de deux sièges se tournant le dos, wagons ayant la possibilité de tourner sur eux-mêmes. Le layout approche le kilomètre de long avec une hauteur maximale de 35 mètres et une vitesse annoncée de 90 km/h.

Le coaster a la particularité d’être construit en grande partie au-dessus du lac et du circuit de Super Splash. Au printemps 2020, les fondations sont alors coulées dans le lac et les premières structures commencent à arriver au troisième trimestre.

The Ride to Happiness est doté de deux trains composés chacun de quatre wagons. Les passagers sont répartis sur deux rangées pour un total de seize passagers par train qui franchiront cinq inversions. Le circuit débute par une inversion totalement gratuite nommée Jojo roll, ça c’est pour nous réveiller. Pour les geeks, voici le détail du parcours : le train est ensuite projeté par catapultage LSM avant de subir une figure nommée Banana Roll et un loop. Un Zero-G roll précède une accélération par LSM, d’ailleurs un camelback procure un airtime sur le launch (que l’on ressent surtout à l’arrière du train). La fin du parcours est mouvementée avec du double inverting dive loop, airtime, virage relevé à ras le sol et deux bunny hop juste avant les freins.

L’investissement est conséquent et la construction du coaster est divisée en deux étapes. La partie conception technique, ingénierie et construction de la structure est menée par Mack Rides, tandis que la thématique et l’expérience globale étaient gérées par l’équipe créative de Tomorrowland et le groupe Plopsa.

Une nouvelle zone a été créée pour cette attraction avec un stand de nourriture, une boutique et de jolies décorations.

Coup de chance ou coup de génie, un partenariat d’exception…

Si je vous dis qu’en décembre 2020, Van den Kerkhof n’avait toujours aucune certitude quant au thème de son nouveau coaster unique en Europe, vous me croyez ? Eh bien c’est la vérité si on s’en réfère aux nombreuses sources d’internet. Au départ, il était prévu que le thème de l’attraction soit une station de métro parisienne à l’esthétique rétro et steampunk (on dit tous bonjour à FLY).

Omgevingsloket via Androland

Mais en janvier 2021, un communiqué de presse annonce le nom de l’attraction, ainsi que son thème : le festival de musique mondialement connu Tomorrowland. La collaboration entre Tomorrowland et le groupe Plopsa est un premier pas pour le festival dans des parcs à thème en Europe ; cela annonce peut-être de plus grands projets par la suite ?

Ce partenariat dote alors le roller coaster d’un Saint Graal, une réinterprétation de l’Hymne de Tomorrowland, composée par le cultissime Hans Zimmer. Cette musique accompagne les voyageurs dans le coaster à l’aide de plusieurs hauts-parleurs situés dans les wagons.

Outre les sensations, la vitesse, les airtimes et les inversions qui sont géniales, je pense sincèrement que la cerise sur le gâteau provient de la musique qui nous accompagne au cours de notre ride et j’ai bien peur que sans cette musique, l’expérience soit totalement différente.

L’attraction a tout de même un point faible : le débit. Au cours des essais, on voyait vraiment que les opérateurs découvraient la machine autant que nous et le temps de lancement était assez lent. Aussi, chose que je trouve dommage, afin de déposer nos affaires, la station s’est munie de simples casiers qui font perdre un temps considérable à l’embarquement et qui aurait pu être évité avec un autre système de dépôt d’affaires.

Je conseillerai à tous les futurs rider de ne surtout pas enchaîner ce coaster plusieurs fois d’affilé, le mal de crâne dû à l’intensité peut s’installer et ce serait dommage de terminer un parcours sur une note négative. Ride to Happiness est donc à consommer avec modération 😉

Je vais désormais essayer de vous décrire au maximum l’expérience que j’ai vécue pendant mon parcours. Lors de mon premier essai sur Ride to Happiness, la musique et l’intensité m’ont bluffé. J’ai eu cette image d’être alors dans un aftermovie de boîte de nuit ou de festival ; vous savez, les images sur lesquelles on voit les fêtards danser au ralenti, c’est exactement le ressenti que j’ai eu en quittant l’attraction. L’intensité du parcours mêlée à la musique créent une alchimie et une expérience unique. Jamais un coaster ne m’avait transporté aussi loin.

Était-ce décidé depuis longtemps de faire ressentir cela au visiteur, ou alors est-ce simplement le coup du hasard ? Un coup de chance ou bien un coup de génie ? Je vous laisse en débattre sur le forum et sur Discord.

En attendant la prochaine visite à Plopsaland, découvrez notre vlog sur la chaîne Youtube Coasters World :

Matthieu – Juillet 2021