Comme partout, le monde des roller coasters regorge de termes techniques qui peut donner des sueurs froides aux nouveaux venus. Principal thème concerné : les inversions. C’est quoi la différence entre un dive loop et un immelmann ? L’inversion sur Furius Baco est-elle une heartline roll ou une inline twist ?  C’est quoi un twisted horseshoe roll ? Pas de panique, Coasters World vous vient en aide avec ce dossier sur les inversions. Dossier divisé en deux parties : les inversions simples d’un côté (une fois la tête en bas) et les inversions doubles de l’autre. J’espère que ton harnais est bien fermé car ça va swinguer aujourd’hui !

Batwing

Inversions

Goudurix – Parc Asterix
Crédit photo : Florian Y.

Mis au point par le constructeur américain Arrow, le batwing est une inversion se déroulant ainsi. Tout d’abord, le train s’engage dans un reverse sidewinder puis il enchaîne immédiatement avec un sidewinder. Ainsi, il repart dans la direction opposée par laquelle il était rentré. Le batwing est aperçu pour la première en 1980 à Worlds of Fun (USA) sur le roller coaster Orient Express.  Par la suite, le batwing se décline sur plusieurs rides d’Arrow. En 1989, le constructeur hollandais Vekoma le met en place sur Goudurix. Un troisième constructeur va l’inclure dans deux de ses créations. Il s’agit de Bolliger and Mabillard qui ajoute cette inversion sur Montu en 1996 et Afterburn en 1999. Depuis, le batwing est tombé dans l’oubli. C’était sans compter sur Vekoma qui a annoncé un nouveau ride pour 2020. Ce roller coaster new generation de la firme néerlandaise comportera 5 inversions dont un batwing.

Inversions

Dragon Mountain – Marineland
Crédit photo : Theme Park Review

Il existe une variante du batwing que l’on appelle le bowtie. Qu’est ce qui rend cette inversion différente ? Le point de sortie du train. En effet, sur le batwing, le train quitte l’inversion dans la direction opposée par laquelle il était rentré. Sur le bowtie, il quitte celle-ci dans le même sens par laquelle il était rentré. Un seul ride au Monde possède cet élément et il se trouve au Canada. Répondant au nom de Dragon Mountain, ce roller coaster fut ouvert en 1983 et produit par Arrow.

Butterfly

Inversions

Goudurix – Parc Asterix
Crédit photo : Victor H.

Inversion 100% néerlandaise puisqu’il s’agit du constructeur Vekoma derrière la création du butterfly. Apparu en seulement deux exemplaires en 1989, le butterfly est une variante du sea serpent. En effet, le train s’engage dans l’élément par un demi-looping suivi d’un demi-corkscrew beaucoup plus serré. Le point de sortie se trouvant à 45° au lieu de 90° habituellement. Le train repart alors dans un demi-corkscrew aussi serré puis par un second demi-looping. Les deux heureux élus possédant cet élément sont notre Goudurix national et Kamikaze se trouvant à Dinosaur Beach. Cependant, ce dernier fut relocalisé à Six Flags Over Georgia depuis 1992 sous le nom de Ninja puis Blue Hawk.

Cobra Roll

Inversions

Incredible Hulk – Universal Studios Islands of Adventure
Crédit photo : Flex

Inversion mondialement connue, le cobra roll est un élément que l’on trouvait sur 167 roller coaster en 2017. Et cela n’est pas près de s’arrêter puisque huit nouveaux rides ouvriront en 2018 avec un cobra roll dans leur layout. Alors, à qui doit-on cela ? Comme pour le butterfly, c’est Vekoma qui est à l’origine de cette inversion. Cela se passe en 1984 avec l’arrivée sur le marché du modèle Boomerang. Coup de génie du manufacturier néerlandais (plus de 50 modèles vendus), le cobra roll est né grâce à ce modèle. L’inversion se compose d’un sidewinder et d’un reverse sidewinder. Cependant, la disposition des deux éléments font que le train quitte l’inversion dans la direction opposée par laquelle il était rentré. Aujourd’hui, beaucoup de constructeurs utilisent le cobra roll pour leurs rides : B&M, Intamin, Gerstlauer ou encore Golden Horse.

Interlocking Corkscrews

Inversions

Dominator – Kings Dominion
Crédit photo : Coaster101

Spécialité suisse, l’interlocking corkscrew est né grâce à Bolliger and Mabillard. Apparu pour la première fois en 1993 sur Kumba à Busch Gardens Tampa (USA), cette double inversion se présente de cette façon. Le train s’engage dans un premier corkscrew dont la sortie de celui-ci se trouve en-dessous du second corkscrew. Il fait ensuite demi-tour et s’engage alors dans le second corkscrew dont la sortie de celui-ci se fait sous le premier corkscrew. Grâce à cela, les deux inversions semblent s’entremêler. Aujourd’hui, 15 roller coaster possèdent un interlocking corkscrews dont 13 qui proviennent de chez B&M. Les deux exceptions sont Huracan à Belantis (Allemagne) et Happy Angel à Wanda Theme Park (Chine).

Interlocking Loops

Inversions

Loch Ness Monster – Busch Gardens Williamsburg
Crédit photo : Thousand Wonders

 

Restons dans le thème de l’entrelacement avec l’interlocking loops qui consiste à imbriquer deux vertical loop l’un dans l’autre. Mis au point par le constructeur américain Arrow, cette double inversion voit le jour pour la première fois à Busch Gardens Williamsburg sur Loch Ness Monster en 1978. Deux ans plus tard, on retrouve cela sur Orient Express à Worlds of Fun. Cependant, ce dernier ayant été détruit en 2003, Loch Ness Monster est le seul roller coaster au Monde a posséder cette inversion.

 

 

 

 

Norwegian Loop

Inversions

Fahrenheit – Herseypark
Crédit photo : NewsPlusNotes

Crée par Intamin en 2006 pour Speed Monster à TusenFryd (Norvège), le norwegian loop est une combinaison de deux éléments. L’inversion commence par un dive loop puis se poursuit immédiatement avec un immelmann. A ce jour, trois rides comportent cette inversion (dont Speed Monster). Toujours fabriqué par Intamin, on trouve Fahrenheit à Herseypark (USA), ouvert en 2008. Puis, six ans plus tard, Mack reprend l’élément pour l’ajouter sur Helix à Liseberg (Suède).

 

Pretzel Knot

Pretzel Loop

Banshee – Kings Island
Crédit photo : parc

 

Le pretzel knot est une légère variante du batwing. La base de l’élément est identique, tout se joue sur le point d’entrée et le point de sortie. La différence réside dans le fait que pour rentrer dans l’inversion, le rail passe au-dessus du point de sortie. De ce fait, lorsque l’on regarde l’inversion en face, on retrouve la forme d’un bretzel, d’où le nom de l’inversion. Concernant l »histoire de cet élément, il faut aller au Japon. En effet, en 1983, une entreprise japonaise du nom de Meisho Amusement Machine crée Moonsault Scramble pour Fuji-Q-Highlands. L’attraction était de type shuttle c’est-à-dire que le train parcourt le layout dans un sens puis dans l’autre. Tracté en arrière à 70 mètres de haut, le train s’élançait alors à plus de 90km/h dans l’inversion de 20 mètres de haut. Une fois celle-ci passée, il montait une flèche pour refaire le layout en sens inverse. Avec une telle vitesse, les passagers encaissaient 6,2G dans l’inversion ! Une telle puissance a alors contraint le parc a démolir le ride en 2000. Cependant, B&M a décidé de remettre l’inversion au goût du jour en l’intégrant au layout de Banshee en 2014.

Roll Over

Inversions

Limit – Heide Park
Crédit photo : Park Vault

Malgré de nombreux rides de piètre qualité, Vekoma a joué un rôle important dans l’histoire des inversions. Car oui, en plus du cobra roll, les concepteurs néerlandais ont crée en 1994 le roll over. Il s’agit d’une double inversion très simple puisqu’il s’agit d’un demi-looping suivi d’une in-line twist et qui se termine par un second demi-looping. Il s’agit d’un élément que l’on trouve sur les Suspended Looping Coaster (SLC) de la marque batave mais aussi sur les inverted Pinfari. Le premier du genre voit le jour à Walibi Holland sous le nom de El Condor. Comme pour le modèle boomerang, le SLC se vend très bien puisqu’à ce jour, une quarantaine de modèles a été vendu.

Sea Serpent

Inversions

Xpress : Platforme 13 – Walibi Holland
Crédit photo : Florian Y.

Restons encore un instant avec Vekoma puisque l’on va parler du sea serpent. Derrière ce nom, se cache une variante du cobra roll. Souvenez-vous, sur un cobra roll, le train quittait l’inversion dans le sens opposé par auquel il était rentré. Pour le sea serpent, c’est l’inverse. Le train effectue un sidewinder puis un reverse sidewinder tout en quittant l’inversion dans la même direction. Mis au point en 1999 sur Rock n’ Roller Coaster à Disney Hollywood Studios (USA), l’inversion fut intégré à deux autres roller coaster de la firme néerlandaise : Xpress à Walibi Holland (Pays-Bas) et Rock n’ Roller Coaster à Walt Disney Studios (France). Cependant, l’inversion fut reprise par B&M en 2000 pour Medusa à Six Flags Discovery Kingdom ainsi que Gerstlauer sur Smiler à Alton Towers (UK) en 2013.

Sky Loop

Inversions

Abismo – Parque de Atracciones de Madrid
Crédit photo : Florian Y.

Il est désormais temps de découvrir un élément que l’on ne trouve pas couramment. Produit par la société allemande Maurer Söhne, le sky loop fait son apparition en 2004 dans le parc de Skyline Park (Allemagne). En quittant la station, le train s’accroche à un lift vertical qui vous emmène à 45 mètres de haut. C’est alors que commence le sky loop. Au sommet, le train se retourne (vous êtes alors à l’envers) et enchaîne une rotation de 360° en pente descendante en enchaînant avec un demi-looping.  Grâce à cet élément, le constructeur bavarois a vendu quelques uns de ces modèles un peu partout dans le Monde.

Twisted Horseshoe Roll

Inversions

Maverick – Cedar Point

Ça y est, ce chapitre touche à sa fin avec cette dernière double inversion. Le twisted horseshoe roll est un enchaînement corkscrew, virage à 180°, corkscrew. Ni plus, ni moins. Cela a été mis au point pour la première fois par Intamin sur Maverick à Cedar Point (USA). Puis, en 2009, Mack a repris l’élément pour l’intégrer à son modèle de série Blue Fire.